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11 février 2008 1 11 /02 /février /2008 14:04

Elections

elect1.jpg

Devant la tripotée de prospectus électoraux que je reçois dans ma boîte aux lettres et qui privilégient l'union, j'ai décidé de me présenter aux élections avec ce slogan :
 
Pour le bien de nous tous, il faut nous rassembler
Et allons tous ensemble chacun de son coté.
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Publié par Michel Blondeau - dans Déconnade
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9 février 2008 6 09 /02 /février /2008 19:54

Jardin d'éden

adeve1.jpg
Adam & Ève
De Lucas Müller 
dit Lucas Cranach l’Ancien


En me laissant guider vers ce lieu où l'amour
Nous fait rencontrer Dieu gardant les alentours,
Je me suis extasié dans ce jardin divin
Et me suis retrouvé une pomme à la main.
Alors je l'ai croquée en faisant la prière
Que cette pomme là ne soit pas la dernière.
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Publié par Michel Blondeau - dans Amour et Amitié
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8 février 2008 5 08 /02 /février /2008 17:23

Jour d'hiver

skier.jpg

Mais que fais-tu, Hiver, serais-tu dérangé
Pour te faire aussi chaud, un huit février.!
Sais-tu qu'il ne faut pas bousculer les saisons
Et donner à la terre, de fausses intentions.
 
Ton soleil est cuisant, ton ciel noyé de bleu…
Ne saurais-tu plus faire neige ou pluie dans tes cieux?
Il ne t'appartient pas de jouer le printemps
En faisant roucouler les pigeons constamment.
 
Vois-tu, ça me dérange tes volontés soudaines
Qui donnent aux oiseaux des envies bien malsaines…
Mais je te remercie pour ce jour lumineux
Où j'ai pu rimailler tout en marchant un peu.
 
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Publié par Michel Blondeau - dans Nostalgie
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6 février 2008 3 06 /02 /février /2008 16:58

C'est grave, docteur !

mario-docteur.jpg

Docteur je viens vous voir pour ma visite annelle.
 
Très bien, je vous écoute… Votre vie est-elle belle?
 
Oh! oui, ma vie ça va, mais c'est plutôt l'esprit
Qui aurait fort tendance à devenir petit.
Quand je le sollicite, il ne veut rien savoir…
Il n'est plus éveillé et manque de mémoire…
Aussi je voudrais bien pallier cet aléa…
Prescrivez-moi, docteur, un remède au viagra.
 
Je crois, mon cher monsieur que vous devez confondre.
Le viagra ce n'est pas pour l'esprit qui s'effondre
Mais plutôt un remède fait pour vous énerver
En vous donnant l'envie de trop vous activer.
 
Mais justement, docteur; puisque j'ai l'esprit mou,
Je crois que ce viagra me ferait un bien fou.
Même que j'en donnerai à ma très chère et tendre
Qui a aussi l'esprit qui tend à se détendre.
 
Vous ne comprenez pas ce que je veux vous dire!
C'est un médicament qui va vous abrutir
Au point de vous faire dire des mots incohérents
Qui ne sont réservés qu'à ceux qui ont vingt ans.
 
Docteur, là s'en est trop, vous choquez mon ego !
J'ai l'esprit aussi mûr qu'un jeune Roméo !
Seulement mes pensées ne sont plus fulgurantes
Car je prend trop de temps pour les rendre brillantes.
 
Dans ce cas, cher monsieur à l'esprit bien trop mûr,
Plutôt que du viagra, je vous mets du bromure.
 
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Publié par Michel Blondeau - dans Délires
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4 février 2008 1 04 /02 /février /2008 17:37

Eloge de l'Ami

main.jpg 
Que tu sois homme ou femme, je t'aime bien, l'ami.
Tu es celui qui vient agrémenter la vie.
Tu es celle ou celui qui, un beau jour, débarque
Et qui me prends la main en disant : " Je t'embarque
Sur mon joli bateau baptisé Amitié…
Allons voguer sur l'eau de la sincérité"
 
Tu es celle ou celui qui gentiment, prétend
" Si tu as de la peine, je suis ton confident;
Si tu as de la joie, tu pourras m'en revendre;
Si tu n'as plus d'espoir, acceptes de m'en prendre.
 
Tu es celle ou celui qui vivement m'engueule
En calmant ma vindicte et mon affreux orgueil.
Tu es celui ou celle qui renierait sa foi
Pour que mon incroyance n'injurie pas la croix.
Tu es celle ou celui sur qui on peut compter
Quand on se sent bien seul face à l'adversité.
Tu es celui ou celle qui n'acceptera pas
Que l'on puisse s'en aller, un jour, vers le trépas.
 
Tu es celle ou celui, tu es celui ou celle
Qui donne à nos vies l'impression d'être belles.
Tu es celui ou celle, tu es celle ou celui
Qui jamais se verra basculer dans l'oubli.
 
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Publié par Michel Blondeau - dans Eloge de l'autre
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2 février 2008 6 02 /02 /février /2008 12:00

Eloge du con

con_franc.jpg 
Ce "con" utilisé souvent comme une insulte
Quand on est acculé, que la colère exulte,
Quand on a plus de mots en guise de réponse...
Ce "con" est bien utile au con qui le prononce.
 
Pourtant ce mot devrait être un mot usité
Pour dire des gentillesses sans jamais s'emporter.
Quand on sait l'origine de sa notoriété,
Tout homme raisonnable devrait le respecter.
 
Ce n'est qu'une ineptie, un affront affligeant,
D'avoir dénaturé cet endroit obligeant
En ne voyant en lui que mépris et faiblesse
Malgré tous ses efforts, quand finit la grossesse.
 
Mais on a préféré faire du con un naïf
Un couillon abruti, un sot peu inventif
Alors qu'à lui tout seul, il a su enfanter
Tous les cons réunis dans notre humanité.
 
Mais qui sont donc ces cons dont on parle souvent;
Petit con, sale gros con ou grand con énervant…
Ce n'est, bien sûr, pas moi qui suis compréhensif...
C'est donc tous les autres, surtout les impulsifs.
 
Ce que je n'aime pas c'est le con qui déconne,
Qui se croit intouchable ou bien qui fanfaronne.
Quand il est devant moi, derrière le miroir
Je lui dis carrément qu'il aille se faire voir.
 
Je n'aime pas non plus le con qui se prétend
Bien moins con que les autres et qui veut tout le temps
Te dire ce qu'il est bon de faire ou ne pas faire
Au lieu de se mêler de ses connes affaires.
 
Moi je n'ai que l'air con et c'est bien suffisant…
Parfois ça m'est utile et même très plaisant
Quand je me sens perdu pendant mes randonnées…
Je trouve un gentil con qui va me renseigner.
 
En général le con n'est jamais bien méchant.
Il est souvent serviable, courageux et touchant.
C'est d'ailleurs pour cela qu'on le prend pour un con
Car il a plus de cœur que l'on a de raison.
 
Il m'arrive de rêver qu'il serait vraiment bien
Si tous les cons du monde se tenaient par la main.
Ils n'auraient plus le temps à penser à la guerre
En donnant de l'amour de façon régulière.
 
Méditez, brave gens, cet éloge à la con
Qu'il m'a plu de transcrire sur ce rose bonbon.
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Publié par Michel Blondeau - dans Eloge de l'autre
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29 janvier 2008 2 29 /01 /janvier /2008 22:43

Trop vaste pour moi

Cadre3.jpg

Je trouve que ma ville est bien trop étendue.
Avec son étang, ses champs, sa forêt nue.
Je viens d'y parcourir quatorze kilomètres
Sans voir une maison ni un garde-champêtre.
 
Je vais donc aller voir, dès demain, notre maire
Pour qu'il la diminue en lui donnant moins d'air.
Ne pas voir de béton au cours de ma virée
Me donne la sensation de vivre en liberté.
 
Ça ne peut plus durer ces instants de bonheur
Que ma ville me donne quand je veux, à toute-heure.
Je vais me révolter, faire une pétition
Afin que cela cesse car je suis sans raison.
 
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Publié par Michel Blondeau - dans Déconnade
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27 janvier 2008 7 27 /01 /janvier /2008 18:28

Eloge du menteur

menteur.jpg
Que tu sois homme ou femme, je t'aime bien, menteur,
Surtout quand tu t'amuses à vouloir m'abuser...
J'écoute tes fredaines tel un inquisiteur
Et j'attends patiemment jusqu'où tu vas aller.
 
Que tu sois politique, croyant ou amateur,
Je loue tes facultés à pouvoir inventer
Et à croire en tes dires comme un réel acteur
Qui joue son personnage avec sincérité.
 
Tu es tout comme moi et tout comme les autres.
Tu pares tes mensonges de jolies vérités…
Que tu sois jeune ou vieux, athée ou bon apôtre
Tu ne convaincs que toi et ta duplicité.
 
Là où je t'aime plus c'est quand tu dois mentir
Pour apporter aux gens des encouragements,
Ou pour les protéger quand tu les vois souffrir
En étalant l'espoir à leurs cruels tourments.
 
Malgré tout, cher menteur, tu feras de la peine
En prenant ces gens là pour des sots attardés.
Mieux vaut encore se taire que de jouer la scène
Du menteur convaincu de dire sa vérité.
 
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26 janvier 2008 6 26 /01 /janvier /2008 09:48

Intimité

livre1.gif

Vincent Delecroix, jeune écrivain philosophe, a dit:
"Les gens qui nous parlent d'eux sont comme les gens qui racontent leurs rêves : ils sont ennuyeux à la mesure de l'intimité qu'ils dévoilent."
Comme dans ce journal intime, je ne dévoile jamais mon intimité, vous allez en conclure que je ne suis pas assez ennuyeux ou que peut-être, je n'ai pas de vie intime.
 
Et bien! Détrompez-vous. J'ai tant d'intimité
Que je n'ai pas le temps de la communiquer.
Et puis, dans ce journal, faut-il vraiment tout dire
Sans risquer de choquer tout ceux qui vont le lire.
 
Supposer que je dise que je suis marié
Et que je vis avec depuis quarante années…
Inévitablement vous allez vous poser
La question de savoir le sexe de l'aimé…
Est-ce un homme? Une femme?… Est t'elle belle?… Est-il laid!
Est t'elle déprimée ou alors est-il gay?
 
Il se pourrait aussi que soudain, vous vous dites :
"- Et si ce mec vivait comme un hermaphrodite!…
Qu'il puisse se suffire à lui tout simplement
En se faisant, un jour, soit papa soit maman."
 
Vous éprouvez déjà tant de curiosité
A vouloir tout savoir de mon intimité
Que je me sens coupable d'avoir asticoté
Votre intérêt soudain à ma vie tourmentée.
 
Bon! Levons le mystère! A quoi bon le cacher,
C'est avec une femme que je me suis branché.
Je sais…C'est dépassé et bien peu téméraire…
Mais j'ai toujours voulu protéger mes arrières.
 
Et puis, ne voulant pas me poser de question,
J'ai pensé connement à cette réflexion
Qui dit que l'on naît tous d'un papa, d'une maman.
Alors, je me suis dit:" ne fait pas autrement!"
 
Pourquoi, me direz-vous, s'embêter d'une femme
Quand on est un macho qui sans arrêt proclame
Qu'elles sont des féministes martyrisant les hommes
Et que c'est par leur faute que nous croquons la pomme.
 
Oui, pourquoi?…J'en sais rien!.. Je dois être maso
Pour adorer souffrir sous ses baisers trop chauds…
Ou alors un sadique chargé de cruauté
Qui lui rend ses baisers sans la moindre pitié.
 
J'espère que je n'ai pas été trop ennuyeux
En dévoilant ma vie intime un petit peu.
Pardonnez-moi Vincent, d'avoir trop raconter
Ce que vit un quidam dans son intimité.
 
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Publié par Michel Blondeau - dans Délires
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25 janvier 2008 5 25 /01 /janvier /2008 09:04

Miroir

clownb.jpg

Pourquoi me renvoies-tu une image contraire
A celle que tu reçois dans toute sa laideur.
Pourquoi recherches-tu à vouloir me distraire
En pleurant quand je ris, en riant quand je pleure.
 
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Publié par Michel Blondeau - dans Délires
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