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26 janvier 2008 6 26 /01 /janvier /2008 09:48
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Vincent Delecroix, jeune écrivain philosophe, a dit:
"Les gens qui nous parlent d'eux sont comme les gens qui racontent leurs rêves : ils sont ennuyeux à la mesure de l'intimité qu'ils dévoilent."
Comme dans ce journal intime, je ne dévoile jamais mon intimité, vous allez en conclure que je ne suis pas assez ennuyeux ou que peut-être, je n'ai pas de vie intime.
 
Et bien! Détrompez-vous. J'ai tant d'intimité
Que je n'ai pas le temps de la communiquer.
Et puis, dans ce journal, faut-il vraiment tout dire
Sans risquer de choquer tout ceux qui vont le lire.
 
Supposer que je dise que je suis marié
Et que je vis avec depuis quarante années…
Inévitablement vous allez vous poser
La question de savoir le sexe de l'aimé…
Est-ce un homme? Une femme?… Est t'elle belle?… Est-il laid!
Est t'elle déprimée ou alors est-il gay?
 
Il se pourrait aussi que soudain, vous vous dites :
"- Et si ce mec vivait comme un hermaphrodite!…
Qu'il puisse se suffire à lui tout simplement
En se faisant, un jour, soit papa soit maman."
 
Vous éprouvez déjà tant de curiosité
A vouloir tout savoir de mon intimité
Que je me sens coupable d'avoir asticoté
Votre intérêt soudain à ma vie tourmentée.
 
Bon! Levons le mystère! A quoi bon le cacher,
C'est avec une femme que je me suis branché.
Je sais…C'est dépassé et bien peu téméraire…
Mais j'ai toujours voulu protéger mes arrières.
 
Et puis, ne voulant pas me poser de question,
J'ai pensé connement à cette réflexion
Qui dit que l'on naît tous d'un papa, d'une maman.
Alors, je me suis dit:" ne fait pas autrement!"
 
Pourquoi, me direz-vous, s'embêter d'une femme
Quand on est un macho qui sans arrêt proclame
Qu'elles sont des féministes martyrisant les hommes
Et que c'est par leur faute que nous croquons la pomme.
 
Oui, pourquoi?…J'en sais rien!.. Je dois être maso
Pour adorer souffrir sous ses baisers trop chauds…
Ou alors un sadique chargé de cruauté
Qui lui rend ses baisers sans la moindre pitié.
 
J'espère que je n'ai pas été trop ennuyeux
En dévoilant ma vie intime un petit peu.

Pardonnez-moi Vincent, d'avoir trop raconter
Ce que vit un quidam dans son intimité.
 
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25 janvier 2008 5 25 /01 /janvier /2008 09:04
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Pourquoi me renvoies-tu une image contraire
A celle que tu reçois dans toute sa laideur.
Pourquoi recherches-tu à vouloir me distraire
En pleurant quand je ris, en riant quand je pleure.
 
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18 janvier 2008 5 18 /01 /janvier /2008 15:40
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Voilà ce qu'a écrit Karine, ma fille, en août 2005 en s'imaginant le désastre.
 
L’Horizon Vertical
 
L’eau s’est allongée, étirée,
Retirée
Elle a reculé, reculé
Puis elle a disparu.
L’azur s’est déformé, comprimé,
Dépouillé
Il est remonté, remonté
Il n’est pas revenu.
 
L’horizon est devenu vertical,
Le ciel de plomb. Il se balance
Sur la mer, acide comme une ardoise.
Les flots noircis s’ouvrent et spiralent,
A l’aplomb, là où volute le silence.
Plus aucun vent ne rit, ni ne se croise.
 
Les secondes s’engourdissent
Sur le fil du temps suspendu,
Latent. Seule la roche s’éternise.
Le large étriqué se rend complice
De la peur étendue,
Minérale. La nacre irise
 
L’espace figé.
La mort parsème, écaille et se répand,
Opalescente sur le sable.
Le mouvement s’arrête, naufragé.
La mer méandre, lovée en serpent
Sous la voûte qui s’étiole, malléable.
 
L’horizon s’est renversé,
Immobile, indéchiffré.
Les mats, en garde à vent, sont alignés,
Comme on rend un dernier salut.
Les voiles se sont couchées,
Le pavillon baissé, déchiré,
Sous le coucher du soleil prématuré,
Aux rayons éperdus.
 
Une dernière étoile s’achève
Et la nuit sombre,
Granitique.
Dès lors, un cri de géant se lève,
Un chœur de l’ombre,
Elliptique.
 
Le cœur s’étrangle,
L’épaule se glace,
Le souffle est court et les mots se dérobent.
L’horizon sangle,
Bride, s’écartèle et casse
Sous l’océan trop lourd du globe.
 
Et le vent claque,
Violant la mer
Sous les cieux qu’on abat.
Mise à sac,
Sous la clémence de l’univers,
La mer s’effondre, dans un grand fracas.
 
Cristalline dans son dernier cri,
Elle vide sa honte au Tsunami.
 
Karine Blondeau

Après avoir lu et relu cet écrit délirant , j'en étais tout retourné et je me suis laissé aller au gré des vagues de la raison.
 
Quand l’horizon horizontal
M’est apparu tout vertical
Je me suis dit que l’horizon
Avait dû perdre la raison.
 
Mais quand l’horizon vertical
S’est remis à horizontal
Je me suis dit que ma raison
Etait en pleine déraison.
 
Alors qui a vraiment raison ?
La raison ou bien l’horizon.
Il faut être un malade mental
Pour voir l’horizon vertical.
Moi qui suis souvent aviné,
Je le vois plutôt incliné.

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28 décembre 2007 5 28 /12 /décembre /2007 15:59

TNT

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Entre Noël et jour de l'An,
La France tourne au ralenti.
Je fais comme elle et en dormant
Je laisse au repos, mon esprit.
 
Je laisse tomber mes vérités,
Les certitudes de moi-même...
Mon ego n'a plus de fierté
Et je me fous de mes problèmes.
 
Pourtant j'ai un ennui sérieux!
J'ai la zapette de la télé
Qui ne marche qu'un coup sur deux
Ce qui m'oblige à me bouger.
 
J'ai aussi l'image qui décroche
L'écran s'éteint et puis s'allume
Mais en lui filant une taloche
Il devient flou et soudain fume.

Je crains que tout cela n'explose...
Il vaudrait mieux tout arrêter,
Surtout que la télé m'impose
Un explosif: la TNT
 
Alors mieux vaut faire autre chose
Et laisser tomber la télé…
...Et si j'allais prendre une dose
De somnifère pour délirer !..
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21 décembre 2007 5 21 /12 /décembre /2007 19:03
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Maman Noël est triste car son bon vieux mari
Va devoir la quitter pour gâter les petits
Qui l'attendent sur terre et qui ont commandé
Bien plus que son traîneau ne pourra transporter.
 
Une nouvelle fois, il sera en surcharge
Car elle s'est aperçu qu'il voit toujours trop large.
Elle suppose aussi, que pour se réchauffer
Il charrie du vin chaud et du pousse-café.
 
Elle sait aussi très bien qu'il va à tout berzingue
Et qu'il conduit ses rennes, sans arrêt, comme un dingue.
Elle craint, qu'avec son âge, il n'ait plus sa raison,
Que les flics l'arrêtent et le mettent en prison.

Maman Noël alors serait débarrassée
D'un mari qui turbine qu'un seul jour dans l'année.
Elle pourra, enfin seule, s'acheter un habit
Qui la différencie de son bon vieux mari.

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16 décembre 2007 7 16 /12 /décembre /2007 09:27
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Selon que mon esprit est trop gai ou farceur,
Je deviens soit un pitre ou un bouffon rieur.
Ce matin mon esprit me dit de faire les deux
En me grimant en clown des larmes plein les yeux.
 
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10 décembre 2007 1 10 /12 /décembre /2007 17:04
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La fièvre va monter dans ma vie étriquée
A cause d'un virus qui va me détraquer
En attirant mes rêves dans les profonds dédales
Qui agitèrent Anglade et Béatrice Dalle.
 
Est-ce "rhume ou grippette?" Je n'en sais rien encore…
J'aimerai mieux le rhume plus bénin, plus sonore,
Que ces mauvais virus sournoisement cachés
Qui vous collent au lit et tardent à vous lâcher.
 
La fièvre du lundi soir est un film nouveau.
Bien que ça me déplaise, j'en serai le héros.

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8 décembre 2007 6 08 /12 /décembre /2007 11:47
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C'est le jour de saturne quand on est un romain
Ou le jour du sabbat du juif ou du chrétien.
Mais quoique nous soyons, le samedi, c'est clair,
Est un jour si sacré que je ne vais rien faire.
 
Ou plutôt si !.. Je vais calmement rechercher
Les commentaires hurlants d'un speaker de télé
Qui va bien m'expliquer ce que font les sportifs
Tandis que tout mon corps sera végétatif.
 
Aujourd'hui, samedi est mon jour de repos.
...Allez, petits hercules!…Montrez-moi vos travaux.
 
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7 décembre 2007 5 07 /12 /décembre /2007 17:30
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Aujourd'hui, vendredi, c'est le jour de Vénus
Déesse de l'amour qui soutient, mordicus,
Que pour aimer très fort, il n'est qu'un postulat:
C'est de pouvoir serrer l'être aimé dans ses bras.
 
Mais qu'as-tu fait des tiens, Vénus de Milo ?
Les as-tu laissé choir après qu'un gigolo
T'ait quitté pour toujours et que tu décidas
De ne plus jamais prendre un mec dans tes bras.

Et tu as bien raison !.. Si tu es amoindrie,
Cela n'empêche pas que d'autres sont ravis
De pouvoir admirer ta posture singulière
Dévoilant qu'en ton sein ne vit qu'un cœur de pierre.
 
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6 décembre 2007 4 06 /12 /décembre /2007 15:37
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"- Salut, Victor Hugo, mon Maître vénéré…
Pourrais-tu me donner un conseil éclairé ?
Dis-moi comment t'a fait pour écrire tant de vers
Sans jamais te lasser toute ta vie entière."


"- Facile, petit élève aux vers abîmés…
J'ai eu la grande chance que cent femmes m'aient aimé
Et je suis devenu, grâce à tous ces excès
Le plus grand romantique des écrivains français."
 
"- Mais tu es un salaud !…Ta vie n'est que pêchés !!"

"- Certes, petit rimeur, mais ne soit pas fâché
Puisque je t'ai laissé mes œuvres en ribambelle...
Tant que vivront les hommes, elles seront éternelles."


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