Petit journal intime, il faut que je te narre
Deux semaines passées à cavaler dare-dare…
Et tout cela à cause du Printemps des poètes
Et de ses "couleurs femmes" qui étaient de la fête.
V'la t'y pas que Papy, dans une course folle,
Dût, avec un ami, retourner à l'école
Pour aller raconter aux élèves et maîtresses,
Des poèmes en l'honneur des femmes poétesses…
Et nous voilà partis tels deux vieux troubadours
A faire les maternelles et les primaires en cours
Afin de perturber leur attention studieuse
En déboulant, d'un coup, dans leur classe laborieuse.
En moins de cinq minutes, il fallait dire un texte
Et partir vite fait, en laissant tout perplexe
Des enfants qui croyaient que les vieux qu'ont de l'âge
Étaient des gens polis et non pas des sauvages.
De voir leurs yeux surpris et leur sourire complice,
Nous donnèrent, à chacun, un moment de délices…
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Je ne te dirais pas, petit journal intime,
Que nous avons aussi déclamé forces rimes
Dans les bibliothèques de notre bon Plaisir
Que les couleurs de femmes ne cessent d'embellir!
Et puis ce fut mon tour d'être mis à l'honneur
Au cours d'une soirée où toutes mes couleurs
Sont passées du bleu "trac" au blanc de l'anxiété
Pour finir empourpré par un verre d'amitié…