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15 février 2009 7 15 /02 /février /2009 14:57

 

Depuis une semaine, j'attendais, patiemment,
De recevoir un pli qui parlerait d'argent...
Je l'ai reçu hier et, sans hésitation,
Je l'ai décacheté d'une vive émotion...
La lettre était gentille et ses vers doux et beaux
Me réchauffèrent le cœur en me disant ces mots :

 

" Très cher monsieur Papy, ne soyez pas fâché
Si j'aime votre auto et qu'elle m'a fait flasher..
Quand je l'ai vue si belle en roulant bien sa caisse,
Je n'ai pu m'empêcher de lui mater les fesses...
De mon regard vicieux de voyeur camouflé,
Je l'ai prise par derrière et je l'ai couillonnée.

 

Sachez, monsieur Papy, qu'il faudrait la freiner
Car elle a fort tendance à vouloir s'emballer...
Si la prochaine fois elle m'aguiche de trop
Cela vous coûtera plus que cinquante euros.

 

Je vous prie d'agréer les clins d'œil les plus traîtres
D'un radar romantique ravi de vous connaître."

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3 février 2009 2 03 /02 /février /2009 14:13

 

En ce moment papy patine.
La neige le rend trop nerveux...
Il se croit bien dans ses bottines,
Mais fait plus d'erreurs qu'il ne veut.

 

Depuis trois jours qu'il se coltine
Des commentaires généreux,
Il en oublie, dans sa routine,
De signer ses mots chaleureux...

 

Si bien que les gens le croient mort
Ou qu'il se serait éclipsé
Sans avertir les "blogguivores"
Qu'il va très souvent visiter.

 

Heureusement qu'une Angevine
Dont je tairais le nom ici
M'a dit que mes coms se terminent
Par une adresse n'ayant plus vie.

 

Vraiment Papy, tu me chagrines
De faire des toiles de gagas.
On dirait cucu la praline
Se faisant skier sur du verglas.

 

Priez pour lui, bloggeuses, bloggeurs;
N'oubliez pas de le chambrer...
Dites-vous même qu'un moqueur
Mérite aussi d'être raillé.

 

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18 janvier 2009 7 18 /01 /janvier /2009 15:55

 

Papy n'eut pas le temps de creuser ses méninges
Car il dut, aujourd'hui, se transformer en singe
Qui sautait et glissait en montant l'escabeau
Pour atteindre les tringles qui tiennent les rideaux.

 

Pas facile, à mon âge, d'aller tous azimuts
Et grimper aux rideaux en évitant la chute...
Mais j'y suis parvenu sans même m'énerver...
Cependant je n'ai pas pris le temps de rêver.

 

Alors je me permets de vous donner un texte
D'un petit optimiste qui me laisse perplexe...
Il nous parle du temps qu'il voit de sa fenêtre
Alors que de la mienne je le vois disparaître...

 


Les sept âges de la Vie,

Peinture de Hans Baldung




Dès le matin j'ai regardé
J'ai regardé par la fenêtre :
J'ai vu passer des enfants.
Une heure après, c'étaient des gens.
Une heure après, des vieillards tremblants.
Comme ils vieillissent vite, pensais-je!...
Et moi qui rajeunis à chaque instant!

 

Jean Tardieu, Le fleuve caché,

Poésies 1938-1961

 




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13 janvier 2009 2 13 /01 /janvier /2009 19:15


Ne pouvant pas rêver depuis une semaine
J'ai laissé mon ordi dans une paix soudaine
Au point que ce matin, quand je l'ai allumé,
J'ai vu dans son regard qu'il était déprimé.

 

"- Pourquoi m'as-tu laissé aussi longtemps sans vie
Alors que je te sers, depuis cinq ans, d'ami.
Aurais-tu l'intention de me laisser tomber
Pour une autre machine mieux que moi balancée."

 

"- Mais non! Je suis allé souvent m'oxygéner,
Penser à autre chose en ce début d'année
Où je dus occuper ma vieille bonhomie
A partager son temps et voir quelques amis."

 

"- Je sais, petit rêveur, mais tu ne dis pas tout!...
Malgré mes yeux fermés je t'ai vu, malgré tout,
Consulter quelques soldes sur les ordis portables...
Avoue que ce n'est pas, de ta part, charitable...

 

- D'ailleurs, que vois-je ici, sous mon nez agacé,
Si ce n'est un ordi qui va me remplacer...
Tu n'es qu'un beau menteur qui ne tient plus à moi
Et veut me répudier sans me dire pourquoi!"

 

"- Mais si, je tiens à toi, car je vais te donner
Juste à mon petit-fils qui sait se prosterner
Tout aussi bien que moi devant ton bel écran
Qui souvent en a marre de subir nos élans.

 

- Vingt doigts sur ton clavier te font bien trop souffrir...
Deux mains sur ta souris c'est, pour toi, le martyr...
C'est pour soulager ta mémoire de croulant
Que je vais la laisser dans les mains d'un enfant."

 

"- Cesse tes flatteries...Tu es un beau faux cul !!!
Mais je suis, malgré tout, content que tu aies su
Ne pas me bazarder en m'éloignant de toi
Puisque je te verrai, souvent, penché sur moi."

 

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5 janvier 2009 1 05 /01 /janvier /2009 18:18

 

Il neige sur Plaisir en ce jour de reprise...
Ce matin, au réveil, quelle n'est pas ma surprise
De voir un manteau blanc couvrir la résidence
Sur lequel un passant titube sans prudence.

 

D'un pas lent et inquiet, il va cahin-caha,
Eviter les embûches des plaques de verglas...
Mais ce qu'il ne sait pas, c'est qu'il risque plus gros,
Quand il va arriver à la bourre au boulot.

 

Son chef va le gronder en cherchant le motif
De ce navrant retard sans justificatif...
Il va le harceler de copieuses chicanes
En lui glissant aux pieds moult peaux de banane.

 

Voilà ce que j'ai vu derrière ma fenêtre...
Un pauvre travailleur qui allait se faire mettre...
Mais non!...Je rêve encore!... C'était un retraité
Qui, en Papy oisif, se faisait un peu skier.

 

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20 décembre 2008 6 20 /12 /décembre /2008 11:51

 

J'ai dans ma résidence
Quelques mauvais coucheurs
Semant la médisance
Au parfum de rumeurs.

 

Ils hululent la nuit
Comme des vieilles chouettes
Et quand le jour s'en suit,
Cancanent en cachette.

 

Ils jasent ou ils jacassent
Mais ne font que du bruit
Avec bien moins de classe
Qu'en aurait une pie.

 

Comme ils n'ont rien à faire,
Ils braillent et font les paons
Puis se changent en vipère
Au venin diffamant.

 

Mais je les remercie
Ces corbeaux isolés...
Pendant ce temps j'écris
Ou je vais roucouler.

 

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15 décembre 2008 1 15 /12 /décembre /2008 16:09

 

De bonne heure et à jeun mais de mauvaise humeur,
J'arrive au rendez-vous de ma prise de sang...
On me dit de m'asseoir et d'attendre un quart d'heure
Histoire que je me fasse un peu de mauvais sang.

 

Quand au bout d'un quart heure, la pompeuse m'appelle
Elle me fait un garrot et recherche la veine...
Elle pique, dépique, repique et soudain m'interpelle
En osant m'accuser que je n'ai pas de veine.

 

Tandis qu'un petit bleu s'amorce au creux du bras
Elle re-repique encore juste deux ou trois fois
Pour prononcer alors le fameux "euréka"
Qu'Archimède s'écria après son bel exploit.

 

Elle venait de trouver l'objet de ses désirs
Et du coup préleva deux flacons bien remplis
En me disant, ravie, que j'étais dur à cuire,
Puis me fit un sourire vainqueur de chauve souris.

 

Et pendant ce temps là, moi, je faisais la tête
En pensant qu'elle était complètement piquée
Et qu'elle ferait bien mieux de prendre sa retraite
Ou voir l'A-N-P-E pour changer de métier.

 

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9 décembre 2008 2 09 /12 /décembre /2008 19:04


"- Réveille-toi papy, car depuis samedi
Tu sembles t'isoler à l'ombre de l'ennui…
Aurais-tu tes pensées polluées par l'ozone
Ou un excès de flemme qui soudain t'emprisonne."

 

"- Mais c'est ni l'un ni l'autre…C'est plutôt le boulot
Qui me prend à la gorge en me privant de mots…
Je vais du coq à l'âne au gré de la demande
Et du matin au soir, j'ai les rêves qui glandent.

 

Mais ça leur fait du bien de se détendre un peu
En passant dans mes mains un relais victorieux
Qui me fait parvenir en petites foulées
Sur la ligne d'arrivée de la réalité.

 

Je crois que maintenant mes mains vont s'apaiser
En se tournant les pouces près de mes doigts croisés…
Mes yeux pourront alors se fermer lentement
Sur des rêves superflus beaucoup moins remuants."


 
   
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6 décembre 2008 6 06 /12 /décembre /2008 09:26

 

Il est trois heures...
Je ne dors pas plus...
Mes rêves meurent...
Ils sont vaincus...

 

C'est le désert
Dans mon esprit
Et je me perds
Dans l'insomnie

 

Je me retourne,
Je gesticule,
Tandis que tourne
La pendule

 

Je sens la sueur
Qui m'envahit
D'une chaleur
Que je maudis.

Alors j'ai peur
De voir ma vie
Partir ailleurs,
Loin de ma mie.

 

Mais tout s'arrange
Et mes misères
Auprès d'un ange
Se libèrent.

Il apaise
Mon agonie
Qui à l'anglaise
File et me fuit.

 

Il est sept heures...
Je me rendors...
Mes rêves en fleurs
Chantent l'aurore.

 

 

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3 décembre 2008 3 03 /12 /décembre /2008 20:06

 

Mon cher petit journal, ô toi mon confident
Qui écoute mes peines et mes joies du présent
Je voudrais t'avouer qu'aujourd'hui j'ai bossé
De mes dix doigts habiles en jouant au plombier.

 

En effet, une fuite s'est soudain déclarée
Et je dus sur le champ, vite la réparer
Pour éviter que l'eau d'un radiateur mural
S'épanche trop longtemps en chialant son eau sale.

 

C'était à son raccord que je le vis pleurer
Et de ses chaudes larmes il allait inonder
Le carrelage blanc de la salle de séjour
Qui attendait patient l'arrivée des secours.

 

Alors, comme Zorro sortant de sa cachette,
J'ai châtié le fuyard de ma clé à molette
Devant les yeux craintifs de mamie suffoquée
De voir que son héros savait défourailler.

 

Merci petit journal de t'avoir raconté
Ce bel événement sur tes pages datées.
Ainsi quand je voudrais le relire en vitesse
Je mettrais bien deux jours à trouver ma prouesse.

 

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