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6 février 2007 2 06 /02 /février /2007 15:41

Au cours de mes longues randonnées pédestre dans le massif des Maures cuisant sous le soleil, il m'est arrivé, un jour, d'avoir un peu trop présumé de mes forces si bien que j'ai éprouvé le besoin de faire une halte réparatrice.
Je m'active à chercher un coin peinard et je repère un vieux pin lamentablement penché, épuisé par le poids de ses branches et de ses années d'existence.
Je lui offre mon dos pour soulager sa peine et je ferme les yeux pour ne pas voir sa misère.
Soudain, sur l'écran noir de mes paupières, j'aperçois ses vielles branches qui s'agitent et me montrent du doigt. Le pin n'a pas l'air content et il me le fait savoir.
 
Tu me crois fatigué, humain, regarde toi !
Tu me crois miséreux, mais tu l'es plus que moi !
Tu es vil, corrompu, tu n'as pas d'envergure.
Tu es petit et laid, tu dépares la nature.
Tu pues à chaque fois que tu prends ton auto,
Tu te gaves sans besoin de tous les bons gâteaux
Que donne sans compter ma généreuse mère.
Prétentieux, tu te crois le maître de la terre,
Oubliant qu'elle t'a fait pour savoir si les hommes
Auraient la volonté de se conduire en "Hommes".
Mais tu mens et tu voles, tu tues même Cupidon
Et hypocritement tu pries pour un pardon.
Oui tu n'es qu'un déchet et je vois que tu sombres
Malgré tout, bien heureux, à l'abri de mon ombre.
Il me faut te châtier par mes branches qui tombent
Et qui , un jour, c'est sûr, iront meubler ta tombe.
Prends sur ta sale tête mon mépris des humains;
Prends l'énorme volée de mes pommes de pins.
 
"Aie !!..Mais quel est le con qui me mitraille. Ca fait mal, merde. Mais qu'on me foute la paix!.. Est-ce que je dérange quelqu'un, moi ?..Ouille !!..Mais pourquoi qu'elles me piquent ces satanées bestioles de fourmis de merde...Et çà, qu'est-ce que c'est?.. Des aiguilles de pins plein les socquettes... Mais c'est pas vrai!, je suis maudit; moi qui ne ferais pas de mal à une mouche... Tant pis, j'en écrase une et je fous le camp.
 
Et c'est ainsi que je suis reparti vers mon calvaire, plus crevé qu'en arrivant.
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3 février 2007 6 03 /02 /février /2007 20:31

Beaucoup de gens m'ont dit que j'étais dans la lune. C'est vrai qu'elle me plait bien surtout quand elle est pleine. Elle est si lumineuse que j'y cherche fortune de quelques rimes simples qui feraient mon aubaine. Souvent je vais la voir afin de confesser tous mes petits péchés que la vie m'a donnés. Et là, je me libère en hurlant à la lune tel un loup affamé que la nuit importune.
 
Je te promets, ma lune, de ne plus trop manger.
Mon dernier gros repas je viens de l'avaler.
 
Je te promets, ma lune, de ne plus jamais boire.
Mon dernier verre d'alcool je l'ai vidé ce soir.
 
Je te promets, ma lune, de cesser de fumer.
Ma dernière cigarette vient de se consumer.
 
Je te promets, ma lune, de beaucoup moins dormir.
Mon dernier grand sommeil n'est plus qu'un souvenir.
 
Je te promets, ma lune, de ne plus faire l'amour.
Mon dernier grand combat vient de finir, ce jour.
 
Je te promets, ma lune, de quitter mes amis.
Je n'aurai des égards que pour mes ennemis.
 
Je te promets, ma lune, de cesser de rêver
Quand tu ne voudras plus, autour de moi, tourner.
 
Je te promets, ma lune, de ne plus te mentir
Dès que ma pauvre main ne pourra plus écrire.
 
...Mais elle écrit encore...C'est vraiment affligeant
De renier mes promesses à ce point constamment.
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27 janvier 2007 6 27 /01 /janvier /2007 16:12
 
J'ai lu au hasard de mes balades sur le web que Monsieur Lazzaro Spallanzani, moine du XVIII siècle, réfutait la génération spontanée et qu'il décida de faire des expériences sur des grenouilles pour le prouver.
Ceci m'a inspiré cette petite fable :
 
Au dix-huitième siècle, Monsieur Spallanzani
Qui croyait tout savoir des mystères de la vie
Se mit à observer un couple de grenouille,
Car il se demandait par quel heureux hasard
Ces petits batraciens fécondaient des têtards.
 
C'est alors qu'il pensa faire marcher sa jugeote.
Il met à nos grenouilles des petites culottes
Et, patient, attendit tout le temps nécessaire
Pour qu'un petit têtard nous vienne sur la terre.
 
Mais il eut beau attendre, aucun têtard naissait.
Alors il décida de faire un autre essai?
Il ôte la culotte des deux infortunées
Et quelques temps plus tard, il est émerveillé
De voir tant de têtards vivrent dans si peu d'eau.
 
Monsieur Spallanzani pût conclure ses travaux.
Il écrivit alors sur son carnet de notes :
"Pour faire des enfants, faut ôter sa culotte".
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12 janvier 2007 5 12 /01 /janvier /2007 14:14

Comme un galant câlin qui part à l'aventure,
Le soleil, ce matin, dévoilait la nature
Recouverte de brume au fond de la vallée
Abritant Gérardmer et son lac ondulé.

J'étais près du soleil et je suivais ses gestes
Tantôt très délicats comme un baiser céleste,
Tantôt très empressés comme un mauvais amant
Qui voudrait découvrir tout instantanément.
 
J'étais comme un voyeur plus curieux que vicieux
Qui se plaisait sur terre en la voyant des cieux.
Elle avait la beauté fabuleuse de femme
Qui se couvre d'un voile pour protéger son âme.
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12 janvier 2007 5 12 /01 /janvier /2007 13:53

Quand je prends mes désirs pour des réalités
Je rêve très souvent d'amour et d'amitié.
Tous deux donnent à la vie ce que le monde entier
Aimerait posséder sans passer à coté.
 
L'amour et l'amitié, mais à tout prendre, qu'est-ce ?
Des jumeaux que sépare juste le droit d'aînesse.
On ne sait plus très bien qui est le chef de file;
Ils ont la même face et le même profil.
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27 décembre 2006 3 27 /12 /décembre /2006 22:16
 
Noël 2006 aurait pu être une belle fête si le 24 décembre, pendant que le père Noël préparait ses cadeaux, Dieu ne s'était pas mis en tête de rappeler Claudine Blondeau, ma belle-soeur.
 
Mais quel est donc ce dieu qui, sans arrêt, reprend
La vie qu'il a donnée ?... Il n'est pas cohérent.
Comment peut-on penser, quand on est un parent,
A supprimer la vie de ses propres enfants.
 
Dois-je lui pardonner les douleurs qu'il engendre.
Comment lui imposer qu'il ne doit pas reprendre
Ces êtres qui souvent lui ont donné leur foi
En croyant, dur comme fer, à ses satanées lois.
 
On me rétorquera qu'il faut lui faire confiance;
Que c'est pour mon salut qu'il voue sa bienveillance
Non pas pour faire mourir, mais pour ouvrir ma vie
Vers une éternité dont je n'ai pas envie.
 
Moi, mon éternité, c'est tous ceux qui m'entourent
Et à qui, sans compter, je donne mon amour.
Moi, mon éternité, c'est vivre le présent
En combattant la mort même si c'est vainement.
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18 décembre 2006 1 18 /12 /décembre /2006 15:51

Papy! Dis-moi Papy, pourquoi tu rêves tant?
Parce que dans ma vie je n'ai eu guère le temps.
 
Papy! Dis-moi Papy, pourquoi tu rêves fort?
Parce que dans ma vie j'ai dû faire des efforts.
 
Papy! Dis-moi Papy, pourquoi tu rêves heureux?
Parce que dans ma vie, j'ai vu des malheureux.
 
Papy! Dis-moi Papy, pourquoi tu rêves grand?
Parce que dans ma vie je suis encore enfant.
 
Papy! Dis-moi Papy, pourquoi tu rêves bien?
Parce que dans ma vie je peux tenir ta main
 
Papy! Dis-moi Papy, pourquoi rêver toujours?
Parce que dans ma vie ça m'apporte l'amour.
 
Papy! Dis-moi Papy, pourquoi tu ne rêves plus?
Parce que c'est la vie qui, un jour, m'a vaincu.
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18 décembre 2006 1 18 /12 /décembre /2006 12:10
Je trouve que cela fait bien longtemps que je ne suis pas venu écrire sur mon blog. Sûrement parce que le vieux Papy que je suis ne rêvait pas assez ces derniers temps.
Mais voilà qu'à l'approche de Noël, mes rêves refont surface. C'est probablement à cause des jolis contes de Perrault que je raconte à mon petit-fils qui, cependant, préfère nettement mieux Speederman que Barbe bleu.
 
Toujours est-il qu'à force de lire Perrault,
 
J'ai rêvé que j'étais un beau prince charmant
Qui voulait s'envoyer la Belle au bois dormant.
C'est alors que Simplet en grimpant sur un siège
Me dit qu'il vaudrait mieux me payer Blanche-Neige.
Mais voilà, qu'à ces mots, m'apparaît Cendrillon
Qui me fait un strep-tease en ôtant ses haillons.
Du coup je ne sais plus où donner de mes mains.
Blanche-Neige est ravie en pensant aux sept nains;
Cendrillon prend son pied et appelle sa mère
Tout en protégeant bien ses chaussures de verre;
La Belle au bois dormant fait semblant de dormir
Car elle remue les yeux, laissant son corps frémir.
Alors, n'y tenant plus de voir ces corps qui bougent,
J'appelle à mon secours le doux chaperon rouge.
Qui me fait un bisou afin de m'apaiser
Mon envie de croquer avec mes dents usées!
 
"Attention, me dit-elle, prend garde à ta santé.
A vouloir trop manger, ça va te dégoûter
Au point que tes beaux rêves deviendront cauchemars
Et que tu ne voudras plus aller au plumard.
Va plutôt voir Mère-Grand qui est bonne maman
Et qui sait cuisiner pour les loups trop gourmands
Des petits plats friands et à ce point si fin
Que jamais tu n'auras à rester sur ta faim."
 
Grâce au Chaperon rouge et ces précieux conseils,
J'ai pu finir la nuit dans un profond sommeil.
 
Un autre rêve
 
 
Quand le chaperon rouge alla voir sa grand-mère,
Il lui dit " Oh! Mamie, tu en as des manières !
Tu as les mains qui griffent et les yeux trop gourmands
Pour penser, un instant, que tu es un parent.
Malgré tout je veux bien enlever ma liquette
Si tes bras me réchauffent en prenant des pincettes
Pour me faire un câlin que je veux des plus doux,
Sans jamais me croquer avec tes dents de loup."
 
A ces mots, la bébête se sent tout confondu
De voir que son projet de la manger tout cru
Vient d'être découvert par deux jolies mirettes.
De dépits, il partit en ôtant sa bonnette
Et alla se venger en mangeant la galette.
 
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19 octobre 2006 4 19 /10 /octobre /2006 13:24
Karine qui est ma fille aînée, m'a demandé de déposer délicatement son poème sur mon blog, ce que je m'empresse de faire.
Toi qui as l'intention de le lire, je te prie de le faire avec un oeil  tout aussi délicat sans venir me dire que ça bat de l'aile autrement je te fonce dans les plumes.
 
Archanges
 
Pourquoi les noms des anges ont-ils tous des ailes ?
Gabriel, Michel, Raphaël,
Sont-ils donc des oiseaux ?
Ce sont les messagers du ciel,
Qui nous envoient puis nous rappellent !
Ils sont devenus des hirondelles
Par quelques lettres en fin de mot.
 
Ces beaux enfants blonds, archanges aux cheveux longs,
Sont-ils donc des garçons ?
Quand bien même de nos jours,
Les filles s'habillent des mêmes prénoms !
Pourquoi se poser la question
Quant ils sont à la Religion
Ce qu'Éros est à l'Amour.
 
Ailes, ils ou elles ne savent pas se taire
Et déroulent la vie comme un long phylactère.
L'un annonce l'enfance, et porte en lui la fleur de lys,
L'autre, la fleur de l'âge, et il à fort à faire,
Ce protecteur des cieux et milice de la terre.
Le troisième est un juste. Il mène le fils à son vieux père,
Au bord de la lumière, pour qu'un miracle s'accomplisse.
 
Karine Blondeau
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29 septembre 2006 5 29 /09 /septembre /2006 10:57

Aujourd'hui c'est la fête de tous les Michels et par conséquent, c'est aussi la mienne. Dois-je être fier de porter un tel prénom synonyme de prince des armées célestes alors que normalement je suis un pacifique qui déteste, probablement comme Dieu, la violence.

 
Quand Dieu créa les anges, ces esprits de lumière,
Il voulut les tester et dit à Lucifer:
"- Toi qui es mauvais ange et ne veut me servir,
Je t'envoi Mi-cha-el qui va t'anéantir
Pour avoir refuser de te soumettre à moi
Et punir ton orgueil qui n'a que foi en toi"
 
"- Mi-cha-el signifie : qui est Dieu comme moi,
Et c'est un ange bon que souvent je côtoie
Pour l'avoir désigné maître de mon armée
Qu'il mène bravement sans jamais désarmer."
 
"- De tout temps, St Michel, fût envers moi sincère,
Et je l'ai affecté pour te mettre en enfer.
Puisque ton nom veut dire "le porteur de lumière",
Tu vas être servi dans mon calorifère
Qui brûlera ta vie et va te condamner
A veiller, dans ce lieu, que les âmes damnées."
 
"- Aller, va, St Michel, continue ton ouvrage
En brisant les orgueils et en mettant en cage
Tous les anges mauvais qui m'auront blasphémé
Et que mon esprit sain n'a pas envie d'aimer."
 
"- Bonne fête, les Michels, archanges de mon cœur ;
Asséner tous vos coups vigoureux en douceur!"
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